Regard sur trois femmes exerçant en camionnettes dans le quartier de Gerland à Lyon. Karen, "Rihanna" et Tina, bien que contraintes à se cacher ou s’exiler sur les routes de campagne, continuent de pratiquer « leur métier » de manière indépendante.
karen, française, la cinquantaine, revendique d'avoir "choisi" ce métier. Dès l'âge de 20 ans, elle se prostitue d'abord sur le trottoir puis dans un bar à hôtesse avant de devenir secrétaire et de diriger une société. Elle a été mariée et a eu des enfants. Elle revient à la prostitution à la suite de son divorce.
Rihanna, camerounaise, la quarantaine, est arrivée en France au début des années 2000. Elle tente aujourd’hui de trouver un travail pour sortir de la prostitution. Sans qualification particulière, elle ne trouve que des emplois peu rémunérateurs. Habitant à 200 kilomètres de Lyon, elle est obligée de venir à Gerland "pour nourrir ses enfants".
Tina, équato-guinéenne, une quarantaine d'années, a quitté son pays à 31 ans pour se prostituer dans les maisons-closes de Barcelone. Avec la crise économique touchant l'Espagne, elle arrive à Lyon. Elle a laissé un enfant de dix ans de l'autre côté des Pyrénées, à qui elle envoie régulièrement de l'argent.




















